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Peinture de Rembrandt. 17° siècle.

1° Dimanche de l’Avent / 3 décembre 2017.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc     (Mc 13, 33-37).

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

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A ce moment de l’Évangile de Marc, Jésus a fini de s’adresser aux foules en public, dans le Temple. Maintenant approchent les jours sombres de sa Passion; c’est le temps des derniers entretiens avec ses seuls disciples. C’est le temps où Jésus les prépare à recevoir ce qui va « advenir », ce qui va arriver (c’est le sens du mot « Avent »); d’où la « veille » dans cette attente.

Le peintre présente Jésus, la main sur la poitrine : il semble leur dire « faites-moi confiance » en leur témoignant de sa propre confiance en son Père des cieux. Pourtant les affrontements avec les adversaires ne cessent de croître; rien ne semble se réaliser de ces Promesses annoncées par Jésus. Cette expérience de l’attente est un long apprentissage vécu par le peuple hébreu : apprendre à se fier avant tout à la relation à son Dieu; souvent le doute et la révolte viennent en alternance avec l’assurance, comme l’atteste le prophète Isaïe : « Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais !.. Voici que tu es descendu… Tu viens rencontrer celui qui pratique avec joie la justice, qui se souvient de toi en suivant tes chemins. » (Isaïe 63, 19b ; 64, 2b.4). Au cœur des alternances entre les injustices, les refus de l’Alliance, puis les conversions et les retours à Dieu, brule l’attente des croyants : être enfin remis dans une relation définitivement durable, vitale et vraie avec Lui, « ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux dont il est aimé » (1° lettre aux Corinthiens 2,9).

L’invitation à « veiller » est faite par Jésus dans ce contexte. Les disciples seront affrontés à la séparation d’avec Jésus, scandaleusement mis à mort; de ce fait, ils se sépareront les uns des autres (Mathieu 26,56 Luc 24,13). Ils ne retrouveront l’espérance qu’avec la lumière du Christ ressuscité : sur la peinture, la lumière qui éclaire les disciples émane du rayonnement du Christ; le témoignage de Jésus est la seule lumière valable dans un monde obscur, comme le fond sombre de la peinture de Rembrandt. Cette lumière venant du témoignage de Jésus sera, tout au long de leur vie, la lumière de celui qui a promis : « Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mathieu 28,20). L’attente de la réalisation des Promesses est une dimension de la dynamique chrétienne : quand il voudra, comme il le voudra, mais il accomplira ses promesses. A ces promesses se confrontent nos désirs jusqu'à devenir pur désir du désir de Dieu.

Cette attente est une attente active. Jésus a confié une mission à ses disciples et la parabole du maitre qui revient à l’improviste souligne cette dynamique : « il a fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller ». C’est en effet par le service, comme le Christ aime, que se forme en nous la disposition nécessaire pour le reconnaitre quand il adviendra, quand il se manifestera.

Paul encourage ses amis : « À vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. C’est lui qui vous fera tenir fermement jusqu’au bout… Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils » (1° lettre aux Corinthiens 1, 7-9).

Une adresse à Dieu « qui marche avec nous » (Isaïe 43,2) peut prendre appui sur le Psaume 79 : « Viens nous sauver… Que ta main soutienne ton protégé, le fils de l’homme qui te doit sa force… Jamais plus nous n’irons loin de toi » (Psaume 79,4), ou par le Psaume 84 : « Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut » (Psaume 84,8).

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