Le Christ ressuscité et ses Apôtres, peinture murale, Göreme, Cappadoce, Turquie....

Le Christ ressuscité et ses Apôtres, peinture murale,  Göreme, Cappadoce, Turquie. 12° siècle.

Dimanche de la Pentecôte / 4 juin 2017

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

C’était après la mort de Jésus ; le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » (Jn 20, 19-23)

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La peinture murale peut aider à évoquer le texte de l’évangile de ce dimanche. Malgré la dégradation de l’enduit dans le haut, elle garde toute sont intensité.

Les auteurs y ont représenté Jésus se manifestant, ressuscité, au milieu de ses apôtres; il est « là, au milieu d’eux », vêtu d’une tunique bleu comme le ciel, symbole du milieu divin, et d’un manteau pourpre, couleur de la puissance royale ou impériale. Son geste évoque celui qui apporte la paix, comme il l’avait annoncé : « Je vous donne la paix, je vous laisse ma paix » (Jean 14,27)

Les apôtres sont dessinés vêtus de blanc comme les nouveaux baptisés. Ils sont incliné, les mains ouvertes vers le haut, dans l’attitude de serviteurs qui reçoivent. Ils reçoivent la paix, l’Esprit Saint et le dynamisme pour porter et offrir cette paix avec Dieu, cette réconciliation.

. La paix : reprenant ce salut juif, « shalom », vœux de paix, Jésus lui donne une nouvelle signification. Les apôtres l’ont tous abandonnés quand il fut arrêté (Mathieu 26,56); Jésus dit et réalise la réconciliation avec lui et avec son Père des cieux. Il en montre l’amour sans limite au point de donner sa vie : il leur montre ses plaies.

. L’Esprit Saint : avec l’image du souffle sur ses apôtres, Jésus reprend l’image de la création de l’être humain où le Créateur insuffle son « haleine de vie » après l’avoir « pétri de la terre »  (Livre de la Genèse 2,7). Là encore, Jésus indique une nouvelle signification : ce n’est plus seulement son haleine de vie mais l’esprit d’amour divin qui l’entrainait sur les route de Palestine dont il n’a cessé de témoigner et dont il achève la transmission.

. Le dynamisme de réconciliation avec Dieu et les hommes : « Heureux ceux qui travaillent à la paix, ils seront appelés fils de Dieu » (Mathieu 5,9)

Au fond, deux arbres chargés de fruits rouges. Ces arbres peuvent nous rappeler le symbole de la vigne employé par Jésus pour signifier quel type de lien vital l’unit aux siens : « Je suis la vigne et vous êtes les branches. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15,5). Les fruits peuvent nous indiquer les fruits de cette réconciliation selon la parole de Jésus : « C’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruits et un fruit qui demeure » (Jean 15,16). Paul affirme à son tour : « Notre Seigneur Jésus Christ, par qui, maintenant, nous avons reçu la réconciliation » (Lettre aux Romains 5,11) et « il a déposé en nous la parole de la réconciliation. » (2° lettre aux Corinthiens 5,5). Jésus en a donné la consigne : « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. » (Mathieu 10,8).