Sarcophage paléo-chrétien, 4° siècle, musée de l’Arles antique, Arles : “Jésus ressuscité...

Bas-relief du 4° siècle, Arles

Sarcophage paléo-chrétien, 4° siècle, musée de l’Arles antique, Arles :

“Jésus ressuscité donne sa Loi à Pierre”

Dimanche 7 août 2016 / 19° dimanche du temps ordinaire

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 12, 35-40)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

“Veillez”, tel peut être un mot-clé de ce texte. Ce mot, dans la bible, est celui qui caractérise le veilleur qui surveille les environs de la ville du haut des remparts prêt à alerter d’un danger; il est aussi celui du berger qui veille sur ses bêtes, afin qu’elles ne s’égarent pas, mais trouve un bon pâturage; c’est encore celui du cultivateur qui surveille son champ et guette la bon moment de la moisson ou de la vendange.

A quoi veiller ? Selon la Loi du Christ l’objectif est clair : “Voici quel est mon commandement : vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés.” (Jean 15,12). L’Apocalypse rappelle cet impératif à un responsable de communauté : “J'ai contre toi que tu as perdu ton amour d'antan... Repens-toi, reprends ta conduite première” (Apocalypse 2,4-5).

Mais l’amour à la manière du Christ est celui qui est inspiré par la foi. Aussi bien peut-on porter autant l’attention sur la foi en Lui, ainsi qu’Il l’a annoncé : “Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?" (Luc 18,8).

Les auteurs du bas-relief, selon une image classique à cette époque, insistent d'abord sur la contemplation de Celui qui donne sa Loi à Pierre : le Ressuscité aux pied duquel “le fleuve de Vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l'Agneau.” (Apocalypse 22,1) - l’image en montre deux jaillissements. Les premiers versets de l’Évangile de Jean l’annonçaient : “ Ce qui fut en lui était la vie” (Jean 1,4). Les auteurs ont dessiné les brebis tournées vers Lui, “le Pasteur des brebis” (Jean 10,2.16).

Pierre le reconnait : dépositaire de la croix (détériorée sur le bas-relief, mais perceptible), témoignage que Jésus est le seul Pasteur qui a donné sa vie pour son peuple (Jean 10,15), il reçoit le parchemin, livre rouleau, symbole de la Parole du Christ.